Bonjour, voici aujourd'hui ce que je trouve sur le site du journal "Le Monde" suite à l'interview du président de l'association OPUR par un journaliste sur le projet rosée...
Exercice intéressant car touchant un très large public et montre si besoin en est à quel point il est difficile de réduire des années de travail en quelques lignes et que celles-ci restent agréables à lire. Equilibre donc, qui j'espère intéressera les nombreux et divers lecteurs de ce grand quotidien, et pour qui pour vous, résume efficacement la naissance et les objectifs de l'étude de la condensation de rosée.
Je ne sais si j'ai le droit de vous faire un brutal copier coller de la sorte, mais je prends le risque, voici donc le texte original de Michel Alberganti, dans le journal "le monde". Pour des informations scientifiques complémentaires, consulter le site de l'association OPUR.
M. Beysens apprend qu'il n'est pas le premier passionné. En 1900, en Crimée, l'ingénieur russe Friedrich Zibold découvre des cônes géants en pierre d'environ 600 m3 de volume. Pensant qu'il s'agit de condenseurs de rosée pour alimenter l'ancienne ville de Feodosia, il tente de les reconstruire avant d'abandonner en 1915. Daniel Beysens, lui, veut aller jusqu'au bout.
"Il fallait concevoir un capteur capable de se refroidir le plus possible, la nuit, afin que la vapeur d'eau présente dans l'atmosphère se condense sur ses parois", explique-t-il. Il décide d'exploiter le rayonnement infrarouge des objets. "Si le ciel est clair, ce rayonnement compris entre 7 et 14 microns de longueur d'onde n'est pas arrêté par les nuages et s'échappe dans l'espace. Les objets perdent ainsi 3 °C à 6 °C, parfois même 10 °C, par rapport à l'air ambiant", précise le chercheur.
M. Beysens a conçu différents condenseurs, en forme de simples pans inclinés ou de parapluies inversés. Il a calculé qu'il est théoriquement possible d'obtenir 0,6 litre par mètre carré de capteur. Pour approcher ce résultat, l'air doit être gorgé d'eau (75 % à 80 % d'humidité au moins) et l'objet incliné à 30° pour le protéger du vent et favoriser l'écoulement de l'eau. Le chercheur a mis au point plusieurs matériaux afin d'optimiser le rayonnement.
"Nous travaillons à l'établissement d'une cartographie mondiale des sites de rosée", indique M. Beysens. Déjà, trois expériences sont menées en Croatie, en Inde et en Polynésie française. En Corse, à Vignola, un capteur sert aux mesures expérimentales. M. Beysens veut sensibiliser les populations qui manquent d'eau à cette source méconnue. Il indique ainsi que de simples gouttières posées sous un toit en tôle donnent déjà des résultats. Au lieu de s'évaporer au soleil, la précieuse rosée est alors récoltée chaque matin clair.